lundi 28 mai 2012

Lettre au Journal de Québec

Québec, le 25 mai 2012

Dimanche soir dernier, ma conjointe et moi, au retour d’un spectacle de fin d’année d’une école de danse vers notre demeure, étions arrêtés sur la rue Saint-Jean. Cette arrestation s’est avérée un abus de pouvoir flagrant, car ma compagne n’a pas reçu de contravention et, sur la mienne, l’accusation passe-partout 500.1 est erronée. Nous avons cru faire œuvre utile en acceptant de raconter notre histoire à un journaliste du Journal de Québec afin de démonter les dangers de lois floues appliquées au gré d’une force policière qu’on laisse improviser.

La parution de cet article a provoqué plusieurs commentaires d’anonymes gérants d’estrade qui sévissent régulièrement sur Internet, sans doute pour oublier une vie ennuyeuse, sans intérêt ou infiniment triste. Ces éructations prennent souvent la forme de propos injurieux, diffamatoires voire haineux de la part de lâches incapables d’assumer leurs opinions, donc de les signer. Si ma conjointe et moi avons trouvé cela plutôt rigolo, nos familles et nos proches ont été atterrés de la violence de certains propos de ces collabos – le terme est fort, mais assez juste.

C’est pourquoi nous demandons aux sites Internet de Canoë et du Journal de Québec d’au moins cesser de publier les commentaires anonymes et, au mieux, de concevoir un dispositif, comme celui de l’Assemblée nationale, par exemple, lors de la signature de pétitions, grâce auquel on peut s’assurer des identités des personnes. Nous sommes en faveur des débats à condition qu’ils soient civilisés.

 Cordialement.

 Louis Fiset